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Les favelas au Brésil, entre stéréotypes et réalité

5 juillet 2021

Le Brésil, pays riche en culture attire toujours plus de visiteurs au sein de ses terres. Les touristes venus du monde entier ont le désir de vivre des expériences locales. C’est ainsi que l’on retrouve naturellement des guides touristiques proposant des tours dans les favelas.Pourtant, les favelas n’ont pas toujours été un lieu recommandé ou s’aventurer, considérées comme des lieux précaires et dangereux par le gouvernement et les médias, qui contribuent à consolider cette image au quotidien.

Mais alors, comment sont nées ces favelas, et qu’elle est leur réalité aujourd’hui ?

Pour vous, Maewan a mené l’enquête.

Le Pays du football, de la Samba, et des favelas

Pays le plus vaste et le plus peuplé d’Amérique latine, le Brésil fait rêver bon nombre de pays voisins, de par sa richesse et sa remarquable expansion économique.
Pour autant, le plus grand pays d’Amérique Latine reste une terre de contrastes à la fois géographiques, économiques mais également et surtout sociologiques.

Sortant peu à peu de la catégorie des pays dits émergents grâce à un développement fulgurant, le Brésil est devenu une puissance politique et économique incontournable. Ce boom économique n’a pourtant pas limité l’accroissement des inégalités, qu’elles soient au sein de ses zones rurales autant qu’urbaines. Des inégalités d’accès à la terre, à l’eau, aux logements, aux infrastructures, mais aussi aux services et possibilités sociaux et économiques, comme l’éducation, la santé, l’emploi, le crédit, les services d’appoint, Internet, etc.  Cette constatation a valu au Brésil le titre de pays le plus inégalitaire au monde concernant l’accès à la terre d’après l’ONU, avec 57% des terres appartenant à 2.7% des propriétaires. Et effet, richesse d’un État ne rime pas toujours avec partage égal de cette dernière au sein de sa population.

Le Brésil et ses inégalités célèbres, rassemble donc des millions de Brésiliens vivent très largement en dessous du seuil de pauvreté. La précarité et la difficulté d’accès aux logements ont poussé les populations à s’installer à proximité des centres villes dans des installations de fortune. C’est de cette précarité de l’habitat qu’est né le terme de Favela, emblème Brésilien.  

Ce terme portugais s’est inséré dans nos langues européennes car il est associé à type de bidonvilles Brésiliens typique de la ville de Rio. Il se définie par une occupation illégale d’un terrain sur les abords des villes, sur des espaces à la géographie peu accueillante, marécages, collines, pentes raides. Il n’y a pas de titres de propriété et donc aucune infrastructure urbaine prévues pour y habiter. Les habitations sont construites avec des matériaux de récupération et sont souvent considérées comme insalubres avec des accès à l’hygiène, les soins et les services primaires (santé, éducation, nourriture, sécurité, travail décent et donc salaire décent, etc.) inexistants. 

D’après les géographes et sociologues, ces favelas sont souvent occupées et gérer par les trafiquants de drogue. C’est à Rio de Janeiro qu’elles sont apparues en premier, ville qui en compte presque 1000 représentant le tiers de la population urbaine de la ville. Puis les Favelas se sont étendues dans plusieurs villes Brésiliennes. Au total on dénombre aujourd’hui environ 11 millions d’habitants dans des favelas, soit 6% de la population totale du pays.
Aujourd’hui Belém dénombre la plus grande partie de sa population dans les favelas avec 54% de ses habitants, mais Rio de Janeiro détient la plus grande favela du pays avec les Favelas de Rocinha, devenues célèbres.
Dans une favela, les routes sont généralement inexistantes. On parle de marches, de passages très étroits et parfois des télécabines qui ont été mis en place par une société française Poma. Ce projet a été mis en place en juillet 2011 dans la ville de Rio de Janeiro.
La ligne relie ainsi cinq favelas et dessert 6 gares pour permettre de relier les favelas à la ville en 15 minutes.
La capacité de ces télécabines sont de 3000 personnes par heure dans chaque sens, ce qui permet de désenclaver les favelas et améliorer la situation économique de la ville. 

Apprends-moi la favela

Bien évidemment, et ce dans toutes les sociétés du monde, il existe un lien inhérent entre la précarité et l’éducation, la première intrinsèquement liée à la dernière, et aux dépenses publiques allouées au secteur.

On recense donc en 2017 au Brésil environ un million d’enfants entre 6 et 14 ans qui ne fréquentent pas l’école primaire, 50% des jeunes de 15 à 17 ans n’ont jamais mis les pieds à l’école secondaire, 10% des Brésiliens sont analphabètes (et même 23,5% dans les campagnes). De plus, 37.000 écoles sont fermées faute de professeurs ou de matériel.

La crise du coronavirus a d’ailleurs accentué ces disparités déjà bien entachées par les problèmes de corruption, les coupes budgétaires et la baisse des exportations menaçant aussi les emplois.

La garantie de protection de l’enfance dans des pays où il existe des inégalités criantes au sein de la société est bien évidemment limitée, voir même inexistante.

Le Brésil est donc pointé du doigt par des ONG ou encore l’UNICEF qui dénoncent des conditions de vies très couramment indécentes pour l’enfant.

Ainsi, le rapport « Escenario de la Infancia y la Adolescencia en Brasil » (Paysage de l’enfance et de l’adolescence au Brésil) publié par l’ONG Fundación Abrinq dénombre environ 40 % des enfants vivant en situation de pauvreté, dont 5,8 millions en situation d’extrême pauvreté et 4 millions supplémentaires vivant dans des favelas. Et c’est près de 1,6 million d’élèves de 15 à 17 ans qui se déscolarisent. Ces chiffres déjà alarmants semblent pourtant loin de la réalité puisque dans les favelas, la situation serait bien plus grave et impossible à quantifiée. 

En effet, la perception du statut social de l’enfant dans les bidonvilles du Brésil et plus particulièrement à Rio est paradoxale. L’enfant du bidonville parait être mieux accepté par la société tout étant à la fois indésirable. En effet, son positionnement dans la société brésilienne le considérant comme vulnérable et donc non passible de poursuites judiciaires le met dans des situations assez dangereuses. Ces enfants finissent donc généralement mobilisés et sollicités pour exercer des activités illicites, contraints à subir la violence et vivre auprès des narcotrafiquants et proxénètes. Ils commencent d’ailleurs assez tôt à consommer des drogues (très faciles d’accès) et sont les premières victimes « du nettoyage social » lors des affrontements entre forces de l’ordre et organisations criminelles des favelas.

La Favela est donc l’application concrète des disparités de logement du pays et l’une des nombreuses inégalités de ce Géant de l’Amérique Latine. Étant visuellement très présente, spécifique et fascinante, elle est aussi devenue très « importante » au sein du pays et dans les médias, pour en devenir une icône.

Malgré toute cette couverture médiatique et représentation dans les films, les Favelas restent mystérieuses. Pouvons-nous comprendre réellement l’origine et les causes de l’expansion continuelle de ces espaces aussi repoussants que fascinants ? 

Ce n’est qu’à partir de 1940 que les Favelas ont été reconnues comme des vrais habitats, une loi a alors tenté de s’insérer dans ces lieux mythiques, aux nombreux dangers, dans le but de transférer ces habitants vers des zones urbaines mieux valorisées.
Ce projet fut un échec, mais il permit de mettre un pied à la découverte de ces espaces échappant à tous contrôles et tous statistiques.

Qui a eu cette idée folle, un jour d’inventer ces lieux ?

Alors, comment sont nées les Favelas ? 

Aujourd’hui si mythiques, ces Favelas sont nées dans la ville de Rio, suite à l’apparition de crises politiques et d’habitat, lié au conflit de Canudos au Brésil. La guerre de Canudos eu lieu entre 1896 et 1897 et fut un conflit entre l’armée Brésilienne et les membres d’un groupe religieux dans l’état de Bahia. 

C’est la révolte de l’armée entre 1893-1894, pendant laquelle le gouvernement avait pris la solution de loger environ 20 000 anciens soldats sur la colline de Santo Antonio qui est à l’origine de la première Favela. En effet lorsque l’armée revient de Canudos, il n’y a plus d’argent pour payer les soldes, c’est donc ainsi que le gouvernement souhaitait de manière temporaire compenser les soldats. 

Ainsi, ils ont fait construire des baraquements de bois, et la colline prendra par la suite le nom de Morro de Santo Antonio

On sait donc aujourd’hui que ces cases étaient occupées par des soldats en retour de guerre, mais ils auraient petit à petit vendu à des civils illégalement, ce qui aurait mené à la multiplication de ces cases jusqu’à attirer l’attention de la presse en 1901. 

À ce moment, 400 cases furent recensées comme des lieux vétustes, inadaptés à l’habitat, et surtout habitées par une majorité de civiles sur ces collines qui sont appelés “moros” au Brésil. 

Ces collines sont couvertes de végétation, difficilement constructibles et peu attractives. 

Pourtant, au fil du temps les maisons en parpaings sont venues peu à peu remplacer les bicoques en bois, qui avec le temps se sont construits sur plusieurs étages pour y accueillir des familles de plus en plus nombreuses.
C’est ainsi que ses premiers habitants ont réussi à faire de la rente immobilière sur des terrains dont ils n’étaient même pas propriétaires !   

Comme réponse, l’état décida de détruire ces logements. Mais les habitants, sans solutions, ont simplement reculer pour se re multiplier de nouveau sur les collines, un peu plus éloignées.
Celles-ci ont fini par attirer aussi bien des personnes précaires que des travailleurs au revenu modeste, prêts à mettre leur confort en second plan pour un logement à faible cout.  

L’économie de Rio étant en pleine expansion, l’immigration s’accentuait et les nouveaux venus se retrouvaient également éloignées sur les collines. Il faut aussi savoir que l’abolition de l’esclavage à la fin du 18ᵉ siècle eu également son rôle à jouer puisque de nombreux descendants d’esclaves se sont retrouvés à vivre dans les hauteurs, en raison de la discrimination qui perdurait, d’où la forte concentration de personnes de couleurs aujourd’hui. 

C’est donc la concentration, de toutes ces personnes refusées par le système qui se rassemblent dans ces espaces peu accessibles et participent à l’économie de la ville. 

Ainsi, malgré les efforts du gouvernement pour détruire ces favelas, à peine expulsés d’un site, ses habitants, appelés aussi les favelados, se retrouvaient aussitôt sur un autre site pour y faire émerger une nouvelle favela. 

Dis-moi ou tu vis, je te dirais comment grandir

Comment subvenir aux besoins d’une population inconnue ? Le Brésil se heurte à une étrange situation où une énorme partie de sa population échappe à son contrôle étatique, ses recensements, ses analyses géographiques. Ses Favela, devenues un emblème accepté par les forces de l’ordres, ne sont pas pour autant sauvées de la précarité. 

Les conditions de vie de ses habitants restent inacceptables, logements précaires, manque d’infrastructures (eau, électricité, chauffage…), risques de glissements de terrain lors de fortes pluies, exclusion sociale, violences, développements intenses de trafic illégaux. C’est toute cette économie parallèle qui n’existe pas aux yeux de l’état qui exclut d’office tous les habitants de l’aide social étatique. La population, livrée à elle-même ne bénéficie donc pas des infrastructures du pays, de l’éducation et du développement de celui-ci et reste en marge de la société Brésilienne

Cette nouvelle économie à vue arriver avec elle de nombreux trafic de drogues, d’armes, de prostitution qui ont pris possession par la force des favelas en augmentant la violence avec les guerres de gang.

Les crimes ont commencé à naitre dans les favelas, en raison du manque de présence des forces de l’ordre et des accès, difficile, étroits, instables. 

Ces réseaux de trafic étant organisés de façon très hiérarchisée, il est très difficile de remonter jusqu’au noyau et de les faire disparaître.
Il est très commun aussi que les trafiquants gèrent les opposants ou développent leur réseau grâce à la corruption afin de garantir une sécurité et de pouvoir continuer leurs activités sans intervention des forces de l’ordre. 

Lorsque la police décide d’intervenir, ou que des guerres de gang éclatent, ce n’est parfois pas sans toucher aux civils qui se retrouvent au milieu combats et sont parfois victimes de “balles perdues”. Au total, entre 2014 et 2015, c’est 98 morts et 115 blessés que l’on recense suite à des balles perdues…

De nombreuses tensions politiques éclatent aussi en plus « violent, visibles, et médiatiques » au sein des Favelas. En 1904, par exemple, une violente manifestation avait éclaté pour dénoncer la vaccination obligatoire, ce qui n’a pas échappé aux médias qui n’ont pas manqué de s’en servir pour appuyer la mauvaise image “violente” et insalubre des favelas.

Face à ces problématiques, le gouvernement a d’abord considéré éliminer les favelas, afin de reloger ces personnes dans des logements plus adaptés, et pouvoir donc les insérer dans la société, ce qui n’a jamais été fait avec succès. En effet le nombre d’habitants des favelas est extrêmement élevé et ce fut un refus de la population en réponse aux projets étatiques. La majorité des occupants des Favelas ne souhaitait pas être relocalisés, déjà habitués à leur mode de vie. Suite à cela, le gouvernement a préféré “tolérer” ces favelas, y installer des infrastructures pour urbaniser ces quartiers, réduire les risques, comptabiliser les habitants.

Le vrai visage des favelas

Mettant à mal les différentes approches des forces de l’ordre, reflétant insalubrité, violence et pauvreté extrême, c’est un visage sombre et effrayant que les Favelas ont d’abord montré au monde. 

Une première représentation positive des favelas eu lieu avec l’arrivée du mouvement artistique “moderniste”, venu bousculer les codes de l’art. Le fabuleux et fascinant derrière la souffrance humaine de ces lieux a été mis en exergues par les artistes. Ils viendront même mettre en avant des artistes issus des favelas, et viendront exposer à la semaine d’art moderne de Rio des arts dédiés aux favelas. Ces actions ont grandement contribué à faire évoluer l’image des favelas pour y voir une dimension plus humaine. Une chanson de D’Orestes Barbosa vient appuyer ce phénomène dans les années 30.

Après l’art visuel, c’est la musique qui s’est éprise de ces lieux, avec les débuts de la Samba, qui trouve ses origines en Afrique à l’époque de l’esclavage, et qui s’est vue exportée par les descendants d’esclaves jusque dans les favelas où la Samba est née. Ainsi une forte partie des populations des favelas est d’origine africaine et naturellement des cultes religieux et culturels s’y développent et diversifie la culture Brésilienne.  

Les favelas ont aussi eu une grande influence dans la musique Funk à Rio ou encore le Hip Hop à Sao Paulo. 

Aujourd’hui ce sont de nombreux artistes qui émergents des favelas, comme Racionais MC’s qui vient s’imposer comme l’un des plus grand groupe du rap brésilien, et parle de sujets comme la pauvreté, le crime, la discrimination, la drogue, et tous ces problèmes rencontré au quotidien dans les favelas. Leur histoire fascine et rendent leurs textes attractifs pour l’immense population issues de leur environnement.
Si les images de ces lieux mythiques apparaissent dans de nombreux longs-métrages, le film la cité de dieu, en 2002 s’investi plus profondément dans l’intimité des lieux et montre au monde une réalité des favelas, entre violence et espoir. 

L’expansion culturelle et la reconnaissance mondiale de ces espaces témoignent d’un espoir pour ses habitants. Un avenir se dessine dans les yeux des jeunes des favelas qui peuvent s’identifier à des artistes qui leurs ressemblent, et ceux-ci n’hésitent plus à les visiter, les mettre en valeurs, comme on a pu y voir Will Smith, Kanye West et Kim Kardashian.
Le président Obama des États-Unis est également allé visiter une favela de Rio, redonnant de l’espoir et de la reconnaissance à ces habitants.

Cette « acceptation » des lieux voit aussi une évolution dans la population s’y regroupant. Une classe populaire de travailleurs s’installent et défont le stéréotype médiatique de ces lieux peuplés uniquement de trafiquants. Cette population qui est souvent qualifiée de “pauvre” a développé des compétences d’autonomie très forte et est devenue débrouillarde, travailleuse, avec un esprit “build-your-own” et un esprit de communauté et d’entraide très fort.
On y trouve des femmes de ménage, chauffeurs de bus, chauffeur de taxi, même des policiers, qui décident de vivre dans ces favelas pour plusieurs raisons. 

La première est la proximité du centre et l’accessibilité, nombreux se déplacent à pied. On retrouve dans les favelas de plus en plus de commerces (boulangerie, restaurants, bars, magasins, et même des motos taxis).  Aussi, même si de nombreux gangs trouvent leur refuge dans les favelas, souvent ce sont les plus bas de la chaine qui s’y retrouvent. Certains mafieux qui réussissent, se retrouvent dans “l’asphalte” qualifié comme étant les quartiers habités par les riches par sa définition propre (route de goudron). Les conditions de travail dans les Favelas sont parfaites : les zones difficilement accessibles par la police, territoire de non-droit, un contrôle de la population et une proximité avec les clients de “l’asphalte”.
Tout ceci nous permet de nous questionner sur la réalité des favelas, et sur le rôle et la responsabilité de chacun. 

Depuis quelques années, les favelas sont devenues un attrait touristique de la ville. Ainsi de nombreux tours opérateurs proposent des visites guidées dans les favelas de Rio de Janeiro. Les agences de voyages ont donc joué un grand rôle dans la revalorisation de ces quartiers désormais considérés comme le “vrai” Brésil.
C’est par ce canal que l’image des favelas a été également autant véhiculée dans le monde et a fasciné.
Mais l’évènement phare, qui a tourné les yeux du monde sur les favelas, c’est l’organisation de la coupe du monde de football en 2014 et les jeux olympiques d’été de 2016, lorsque des forces militaires ont été déployés pour “nettoyer la ville” des narcotrafiquants dans l’objectif d’y instaurer un environnement sécuritaire pour accueillir les événements. Ces actions qui ont été assez controversées ont néanmoins eu un certain succès, notamment dans la favela de Vila Cruzeiro.

Aujourd’hui, on retrouve des bidonvilles au Capamentos du Chili, les Barong-Barong des Philippines, les Katchi Abadis du Pakistan, les Slums d’Inde… ainsi on retrouve de plus en plus les influences des favelas Brésiliennes dans le monde ! 

Ainsi, l’ONU-Habitant, s’inquiétant des proportions que prennent ces habitations, ont lancé un recensement mondial, ce qui ne fut pas une chose aisée sans indicateurs, ces logements étant considérés comme non existants administrativement.
Cependant, grâce à l’effort d’une centaine de chercheurs, ils ont pu arriver à rédiger un rapport scientifique mondial sur la pauvreté urbaine “The challenge of Slums” (Slums étant la traduction anglaise de Favela).
C’est ainsi pas moins de 921 millions de personnes que l’on retrouve dans le monde dans des habitations similaires, soit 32%, de la population urbaine mondiale. On doit ces chiffres à l’augmentation de la population urbaine, dûe à l’industrialisation et les emplois. 

Le chemin de Maewan vers les jeunes de Rio

Dans sa recherche de découverte du monde et de sa diversité sociale, le voilier et son équipage s’approchant des cotes de Rio, à chercher à rentrer en contact avec des associations œuvrant auprès des jeunes des Favelas. Marion ayant travaillé de nombreuses années dans l’humanitaire retrouve sont appétences pour les lieux de contrastes sociaux épineux et la gestion des risques pour l’intérêt commun. Le programme éducatif Maewan cherchant à vulgariser la théorie du cycle de projet auprès des jeunes pour leur permettre la réalisation et l’aboutissement de leurs projets semble prendre tout son sens au sein d’une Favela Brésilienne.  

Après plusieurs réunions avec l’ONG franco-haïtienne Mawon, dont le cœur se trouve dans une favela de Rio, nous avons pu entrer en contact avec une association qui vibre au son de nos valeurs : Favela Sonha.. Des anciens lutteurs de haut niveau, issue de cette Favela, se réunissant une fois par semaine pour rassembler 130 jeunes autour d’une activité surf et d’un repas partagé ? En voilà une idée qui se reflète dans les voiles du voilier ! 

L’équipe de Maewan se prépare donc à une rencontre très prometteuse dans ces lieux fascinants avec plusieurs semaines d’escales dans la Favela, pour partager avec ces jeunes l’espoir, le développement durable et les valeurs communes du sports outdoor ! 

À très vite, 

L’équipe Maewan. 

Sources

https://www.persee.fr/doc/genes_1155-3219_1994_num_16_1_1246

https://www.anacaona.fr/les-favelas-un-peu-dhistoire/

https://bomdiabresil.com/comprendre-le-bresil-en-un-mot-dou-les-favelas-tirent-elles-leur-nom

https://www.nbcnews.com/storyline/2016-rio-summer-olympics/what-favela-five-things-know-about-rio-s-so-called-n622836

https://www.psychosocionomie-psn.com/blog/blog-de-psychosocionomie/problematique-generale-des-quartiers-pauvres-des-grandes-metropoles-applications-aux-favelas-de-rio/

https://www.sciencepresse.qc.ca/blogue/dire/2017/02/15/favelas-bresil-entre-contamination-redemption

https://journals.openedition.org/cal/6489

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