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Erwan: faire le pas vers l’inconnu

13 juillet 2020

Il y a le premier pas, celui qui n’engage que notre parole, celui que nous nous permettons de faire des fois rapidement parce que les conséquences éventuelles sont minimes.

Puis il y a le pas décisif, celui qui nous engage et dont le retour devient compliqué, difficile souvent parce que les implications sont lourdes, couteuses pour notre égo, pour nos finances, pour nos valeurs.

Je me souviens d’un instant précis, au départ de l’Aber Wrac’h en Bretagne. Nous sommes le 8 février 2015, soit dix ans après mon premier pas, celui d’une l’idée, celle de découvrir les Océans. Je suis sur le pont de Maewan IV en train de hisser la grand voile pour le grand départ vers le Nord d’une expédition de quatre ans autour du monde. Je regarde alors la côte de ma Bretagne, réconfortante, si familière et bien veilleuse: elle représente ma zone de confort. Puis, je me retourne vers le large et le contraste me choque avec cet horizon où seul l’eau et les vents règnent et dont je ne connais rien. Un moment poignant où il est encore temps de faire demi-tour vers le confort et où l’instant d’après la décision sera prise pour l’aventure d’une vie où le renoncement ne pourrait être lié qu’à un accident, un naufrage par exemple mais jamais à un abandon où ma volonté ce serait détourné de l’objectif fixé. Un objectif que j’aime assumer pleinement.

Il est là mon sens de l’engagement et il est celui que j’ai pris il y a deux ans avec l’association Maewan. J’ai suffisamment découvert le monde, j’ai suffisamment été émerveillé par les rencontres et compris les énormes gâchis pour en parler, témoigner et agir. Avec Marion, notre engagement pour la planète est acté, jusqu’au bout de nos forces, jusqu’au bout de notre énergie pour tenter d’accompagner à chaque escale, à chacun de nos retours en France, tous ceux que nous croisons vers ce premier pas d’un bon sens retrouvé, vers le changement d’habitude qui accompagnera notre génération vers un équilibre naturel, viable et indispensable si nous ne voulons pas que la vie devienne synonyme de lutte.

Marion et moi sommes chanceux parce que les générations qui arrivent, non seulement nous écoutent, mais comprennent instinctivement l’équilibre fragile qui existe sur Terre entre l’eau, l’air, la vie animale et végétale dont nous leur parlons et ils sont porteurs d’un avenir différent et brillant.

Trouvez dans la galerie des photos et captions qui racontent ces dernières 5 années d’expédition, en captant les différent lieux visités, rencontres faites et leçons apprises:

Photo 1: Après une semaine passée avec les habitatns de ce village qui n’avaient pas vu d’étrangers depuis dix ans, nous repartons les cales remplis de fruits, légumes, poissons mais surtout enrichis de leur bon sens sur l’utilisation de leurs ressources naturelles. Ici dans les iles Salomon

Photo 2: à chaques escales, à chaques occasions nous partageons notre apprentissage de notre tour du monde. Ici Marion parle de l’importance de l’eau a Hiva Oa, iles Marquises.

Photo 3: Les grandes plages fréquentées par le tourisme sont nettoyées à l’instar des cotes isolées où les dechets s’emtassent inexorablement

Photo 4: Découverte des iles Kouriles, disputées entre le Japon et la Russie depuis des siecles. Seul, reste les ruines désaffectées des bases militaires, la nature petit a petit reprend ses droits.

Photo 5: Le pas qui nous engage sans retour possible, sans frein pour s’arreter, le pas que nous devons assumer entièrement. Ici Ferry et Jean No en Nouvelle Zélande

Photo 6: Les cultures varient, les codes changent, nos habitudes deviennent obsolètes, il nous faut resté ouvert, compréhensif, curieux pour accepter les différences. Ici lors d’uin repas traditionnel chez les parents de Takako qui nous a invité à découvrir ce village rural du Japo

Photo 7: La joie d’une réussite. Apres deux mois de navigations extreme en plein hiver dans l’atlantique Nord, nous penétrons dans le pack de glace du Sud du Groenland vers le dangereux Cap Farwell, une tempête arrive derrière nous. Il nous faudra onze heure pour sortir de la glace et nous abriter dans les fjords juste a temps pour éviter les vents qui nous auraient broyés dans les glaces.

 

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